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M.-L. Chaieb, Les Pères de l'Église et les Barbares

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Marie-Laure Chaieb (dir.), Les Pères de l'Église et les Barbares. Comment penser, accueillir et contrôler l'irruption des "autres", Paris , 2021.

Éditeur : Parole et Silence/Caritaspatrum
Collection : Caritaspatrum
337 pages
ISBN : 978-2-88959-259-3
25 €

Les barbares sont définis, étymologiquement, comme ceux qui ne parlent pas correctement la langue grecque ni, par extension, le latin. Ils sont le plus souvent extérieurs à l'Empire. Leur caractère d'« étrangers » s'étend donc à leurs modes de vie, leurs traditions, leurs croyances, ainsi qu'à leur organisation politique. À la pluralité de l'origine géographique des barbares, il faut aussi ajouter que leur impact va se modifier au gré même de l'évolution de l'Empire. Or la réaction de Rome devant les barbares ne se vit pas dans un face à face binaire ; la présence du christianisme traverse ces relations et la dimension religieuse de la gestion du phénomène est particulièrement intéressante à étudier. Les Pères de l'Église se trouvent ainsi aux premières loges des grandes questions autour de la définition dialectique d'un « nous » et d'un « eux » ou encore de la possibilité de vivre ensemble. Alors que les auteurs chrétiens sont le plus souvent cités à titre d'illustration, ce colloque a voulu prendre le temps de leur donner davantage la parole : qui sont pour eux les barbares ? Partagent-ils toujours les topoï rhétoriques qui en font des sauvages conquérants, mettant en cause jusqu'à l'existence même de Rome ? Les Pères portent en eux le double héritage de la tradition biblique et de la culture gréco-latine. À la lumière de cette double appartenance, comment pensent-ils la loyauté envers l'ordre établi ? Quelle interprétation religieuse donnent-ils des changements géopolitiques ? Quel regard posent-ils sur les frontières mouvantes entre civilisation et barbarie au sein de cette triangulation de relations entre culture païenne, culture barbare, et christianisme : car le « barbare » n'est pas forcément « païen », et les Pères s'inscrivent dans un mouvement, déjà engagé de longue date, de valorisation de la culture de l'autre au service de l'évangélisation.

Contributions de U. Roberto, M. Hadas-Lebel, J-P. Darmon, M. Chaieb, H. Huntzinger, F. Thélamon, B. Jeanjean, P-G. Delage, B. Gain, D. Gonnet, F. Jullien, M. Cozic, J. Meyers, G. Jarousseau, M. Metzger, A. Chauvot

 

S. Aubert-Baillot, Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron

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Sophie Aubert-Baillot, Le grec et la philosophie dans la correspondance de Cicéron, Turnhout, 2021.

Éditeur : Brepols
Collection : Philosophie hellénistique et romaine / Hellenistic and Roman Philosophy, vol. 12
696 p. pages
ISBN : 978-2-503-59155-1
€ 120 (excl. VAT)

Située au carrefour de la linguistique, de la littérature antique, de la philosophie grecque et romaine ainsi que de l'histoire des idées à Rome à la fin de la République, cette étude cherche à examiner comment le « code-switching » (ou basculement d'une langue à l'autre) révèle les origines, l'élaboration et l'évolution de la pensée philosophique de Cicéron dans un genre marginal, semi-privé et informel – la correspondance – qui entretiens d'étroites affinités tant avec le bilinguisme qu'avec avec la philosophie. Après une définition puis une triple analyse, formelle, culturelle et prosopographique, du corpus retenu, ce livre s'attache aux sources philosophiques du grec figurant dans les lettres cicéroniennes en quatre étapes successives, incarnées respectivement par Platon, les Socratiques (Xénophon et Antisthène) et les Académiciens (Arcésilas, Carnéade, Philon), par Aristote et les Péripatéticiens (Théophraste et Dicéarque), par Épicure et les Épicuriens (Philodème de Gadara) et par les Stoïciens. Elle révèle la récurrence, la précision, la subtilité des emprunts de Cicéron à la philosophie classique et hellénistique, mais aussi la variété de leurs emplois et de leurs fonctions. La correspondance constitue souvent un laboratoire de la pensée où la genèse de celle-ci est plus perceptible que dans les dialogues ou les traités et une analyse systématique du bilinguisme qui s'y manifeste constitue un angle d'approche inédit et fécond pour approfondir notre connaissance de la philosophie cicéronienne et hellénistique.

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C. Chevalier-Royet, Les Livres des Rois dans l’empire carolingien

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Caroline Chevalier-Royet, Les Livres des Rois dans l'empire carolingien. Exégèse et actualité, Paris, 2021.

Éditeur : Classiques Garnier
Collection : Bibliothèque d'histoire médiévale, n° 26
602 pages
ISBN : 978-2-406-10814-6
59 €


La lecture des commentaires carolingiens des livres des Rois – deux recueils anonymes et trois commentaires suivis de Claude de Turin, Raban Maur et Angélome de Luxeuil, composés entre 800 et 840 – éclaire les méthodes de ces exégètes et leur vision du monde, notamment leur conception du pouvoir terrestre.

 

Source : Classiques Garnier

 

F. Stella, Digital Philology and Quantitative Criticism of Medieval Literature

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Francesco Stella, Digital Philology and Quantitative Criticism of Medieval Literature. Unconventional Approaches to Medieval Latin Literature II, Turnhout, 2020.

Éditeur : Brepols
Collection : Utrecht Studies in Medieval Literacy, 49
XII-279 pages
ISBN : 978-2-503-58801-8
80 €


This is the first volume dedicated to the exploration and edition of Medieval Latin texts by quantitative and digital means.
Building on The Carolingian Revolution: Unconventional Approaches to Medieval Latin Literature I, this is the second of two volumes proposing ways of reading medieval Latin texts which, up to now, have had little or no attention within literary studies. This volume is founded on the belief that ‘the unprecedented empirical power of digital tools and archives offers a unique chance to rethink the categories of literary study' (F. Moretti).

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F. Stella, The Carolingian Revolution

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Francesco Stella, The Carolingian Revolution. Unconventional Approaches to Medieval Latin Literature I, Turnhout, 2020.

Éditeur : Brepols
Collection : Utrecht Studies in Medieval Literacy, 48
XVIII-412 pages
ISBN : 978-2-503-58799-8
110 €


Presents samples of experimental methods for reading medieval Latin texts, especially Carolingian literature.
This book presents samples of experimental methods for reading medieval Latin texts that have scarcely been adopted, if at all, by mainstream research in the field. It contributes to the discovery of some underestimated aspects of early medieval (especially Carolingian) Latin literature: intertextuality as intercultural relationship (in Biblical epic), intermediality (text-image-sound connections), interdisciplinarity (science, religion, and poetry), hermeneutics (Biblical exegesis as poetry-engine), post-colonial reading (medieval Latin as a second language), socio-literary approaches (monastic epigraphs as witnesses of everyday life, writing as a status symbol of an intellectual class and a whole civilization). It also discusses quantitative methods, which are explored in more detail in a second volume, Digital Philology and Quantitative Criticism of Medieval Literature: Unconventional Approaches to Medieval Latin Literature II).
The book thus seeks to encourage scholarly interest in obscure or less familiar elements of the Carolingian literary renewal, interpreted here as more a laboratory of innovations than a revival of traditional patterns.

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Ambroise de Milan, Élie et le jeûne

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Ambroise de Milan, Élie et le jeûne. Texte, introduction, traduction et notes d'Aline Canellis, Paris, 2020.

Éditeur : Éditions du Cerf
Collection : Sources chrétiennes, 611
312 pages
ISBN : 978-2-204-13978-6
37 €


Au début du carême, sans doute vers 389, l'évêque de Milan prêche sur fond d'une crise économique et sociale dont il est un analyste très perspicace. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-l'oeil : Élie, mentionné dans la lecture du jour, semble très vite « congédié » par l'orateur au profit d'un sujet plus directement pastoral, le jeûne. Dans ce texte d'architecture soignée, tout en crescendo, Ambroise développe une apologie du jeûne, pour mieux l'opposer à son antithèse, l'ebrietas, dont il brosse un tableau haut en couleurs. Le traité culmine dans une présentation du jeûne comme préparation à la vie céleste, propre à mener les catéchumènes au baptême lors de la fête de Pâques.
Ce texte, ici donné dans une édition critique nouvelle, est un document de grande valeur pour la connaissance des pratiques ascétiques et de l'histoire sociale. Mais il intéressera aussi, par ses qualités littéraires, et notamment ses descriptions de la vie à Milan dans les milieux privilégiés, tout lecteur désireux de goûter la verve d'un écrivain de talent.

Aline Canellis, professeur de langue et littérature latines à l'Université de Lyon (UJM - Saint-Étienne), est membre du laboratoire HiSoMA et de l'Académie Ambrosienne de Milan. Elle a édité en 2012 un colloque international consacré à la Correspondance d'Ambroise.

 

Source : Éditions du Cerf

 

Cicéron, Correspondance

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Cicéron, Correspondance, Lettres 1 à 954. Introduction et notes de Jean-Noël Robert, commentaire de Jean-Noël Robert, traduit par Léopold-Albert Constans, Jean Bayet, Jean Beaujeu, Paris, 2021.

Éditeur : Les Belles Lettres
Collection : Editio minor, 9
LXX-1186 pages
ISBN : 9782251451756
55 €


La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l'une des plus abondantes que l'Antiquité nous ait léguées : près d'un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d'un citoyen qui se trouvait au cœur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir.
Elles nous brossent surtout le portrait d'un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d'humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d'homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Était-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents… Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu'à s'en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec « un petit coup dans le nez », comme il l'écrit lui-même. « Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques », reconnaît-il dans l'une de ses missives.

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