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B. Colot (dir.), La littérarité latine, de l'Antiquité à la Renaissance

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Blandine Colot (dir.), La littérarité latine, de l'Antiquité à la Renaissance, Rennes, 2019.

Éditeur : Presses Universitaires de Rennes
Collection : Interférences
315 pages
ISBN : 978-2-7235-7816-6
26 €

S'appliquant au concept de littérarité remis récemment en débat, la réflexion menée ici à travers quatorze contributions porte sur le domaine latin, et sur un large arc diachronique, où la notion de tradition est vivante ; elle contribue à éclairer l'évolution qui a progressivement amené un resserrement de la notion, notamment à propos de genres qui, de nos jours, ne sont plus jugés relever de "la littérature" (histoire, littérature spirituelle ou didactique...). Une première partie envisage la façon dont l'auteur se présente en créateur à travers son texte, tel Plaute défendant l'originalité de son inuentum (G. Petrone) ou Martial, le caractère authentique et exclusif de son oeuvre (J.-C. Julhe), ou encore Tacite jouant de la dimension pragmatique de son écriture pour avoir un impact sur son lecteur (F. Galtier). On voit également Ambroise insérer citations, récits ou anecdotes pour donner forme littéraire à ses sermons (M. Courseau), ou Felix Fabri indiquer au lecteur les multiples voies d'accès à son récit de pèlerinage selon l'expérience de lecture souhaitée (J. Meyers). La deuxième partie s'intéresse à la force pédagogique de la "lettre", qu'il s'agisse, pour Augustin, de vivre le temps de la confession comme épreuve du temps des hommes et approche du temps de Dieu (B. Pieri), ou pour Gallus, Sedulius, Arator, de faire que la forme poétique guide le fidèle dans sa compréhension du texte biblique (B. Bureau), ou, pour Eugène de Tolède, d'écrire pour une élite mais hors du cadre mondain, dans une position d'humilité où la langue est simple et le lyrisme religieux (C. Ulrlacher-Becht) ; qu'il s'agisse enfin, pour Giovanni Pontano, de faire que la littérarité constitutive de la science réalise le principe de la mimèsis en faisant jouer à plein les effets d'intertextualité avec les poètes latins (H. Casanova-Robin). La troisième partie interroge la manière dont les auteurs ont défini ou instauré le cadre de leur littérature ou fait dépendre de celle-ci le cadre de leur culture. Ainsi, le Cicéron des Verrines ou Pline l'Ancien nous apprennent qu'une oeuvre artistique est un monumentum faisant écho à une tradition littéraire qui bannit toute écriture purement technique (R. Robert); Lactance fait oeuvre d'initiateur en s'autorisant d'une facture "classique" pour gagner à un écrit d'inspiration chrétienne d'appartenir désormais à la littérature latine en général (B. Colot); les arts poétiques médiévaux montrent qu'à côté de la convention régulatrice de la tradition, qui s'appuie sur les classiques, la voix propre de la littérarité des auteurs se découvre dans ce que l'on peut restituer de l'horizon d'attente de leurs lecteurs (D. James-Raoul); parce que tout écrit médiéval latin suppose l'arrière-plan religieux chrétien, puisque seuls les clercs connaissaient le latin, sa littérarité ne doit pas être recherchée à côté du religieux mais se découvrir empiriquement dans ses intentions: émouvoir, modeler le monde, partager une émotion esthétique (E. Pinto-Mathieu); Robortello, enfin, par sa traduction nouvelle de la Poétique d'Aristote, fait ressortir la prééminence du critère de la mimèsis comme recherche du vraisemblable, libérant ainsi la création littéraire du critère du vrai et renouvelant alors son espace propre (L. Boulègue).

 

Source : Presses Universitaires de Rennes

 

P. Chambert-Protat et C. Gerzaguet, Timothée. Sur la Pâque

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Pierre Chambert-Protat et Camille Gerzaguet, Timothée. Sur la Pâque, Paris, 2019.

Éditeur : Éditions du Cerf
Collection : Sources Chrétiennes
216 pages
ISBN : 9782204131582
24 €

Découvert dans un manuscrit de Montpellier, le Livre de l'évêque Timothée sur la Pâque est une source inédite d'une richesse exceptionnelle sur un sujet mal connu et complexe : les controverses pascales du début du IVe siècle en Orient.
Cette lettre pastorale, rédigée en grec par un certain évêque Timothée à une communauté non identifiable, et transmise en latin, constitue une source de premier plan concernant quatre déviances relatives aux célébrations de Pâques, déviances dont elle atteste la présence en Anatolie dans le premier quart du IVe siècle : l'une d'entre elles n'avait même jusqu'ici jamais été répertoriée. À travers elles, l'auteur laisse aussi entrevoir une situation politique complexe, que ce soit dans les relations entre communautés chrétiennes, entre chrétiens et juifs, ou encore entre christianisme et administration civile.
La présence d'un extrait de l'ouvrage dans les carnets de saint Augustin illustre quant à elle son rôle dans l'histoire des textes et l'importance de la question pascale en termes non seulement de calendrier liturgique, mais aussi d'identité religieuse et d'exégèse.

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E. Gavoille (dir.), Qu'est-ce qu'un auctor ?

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Elisabeth Gavoille (dir.), Qu'est-ce qu'un auctor ? Auteur et autorité, du latin au français, Bordeaux, 2019.

Éditeur : Ausonius Éditions
Collection : Scripta Receptoria 17
281 pages
ISBN : 2427-4771
25 €

En référence à la question posée par Foucault (“Qu'est-ce qu'un auteur ?”, 1969), la réflexion collective menée ici propose de revenir sur les fondements sémantiques de la notion et sur son lien originaire avec celle d' “autorité”. Il s'agit d'explorer, au travers de ces 15 contributions, la riche polysémie du latin ‘auctor', dans ses implications juridiques et politiques, philosophiques et théologiques, rhétoriques et littéraires, et dans son évolution vers le français ‘auteur'.
Une première section présente les sens fondamentaux de ‘auctor' : étymologie et rapports avec le verbe ‘augeo' (L. Gavoille), examen de divers cas de synonymie (E. Gavoille). La deuxième est consacrée aux aspects institutionnels et historiques : signification de la formule ‘patres auctores' à propos du sénat romain (M. Ducos), autorité politique et ‘auctoritas' historiographique chez Tite-Live (L. Méry) et chez Tacite (O. Devillers), image au fil des siècles de Brutus, fondateur de la république romaine et artisan de liberté (I.G. Mastrorosa). La troisième envisage les usages philosophiques : ‘auctor' et ‘auctoritas' chez Cicéron (S. Aubert-Baillot), ‘auctor' et ‘interpres' chez Sénèque (A. Setaioli), ainsi que les développements littéraires : passage au Ier siècle du sens de “garant” à celui d' “auteur” comme modèle à suivre ou initiateur d'un genre (S. Franchet d'Espèrey), construction d'une ‘persona' auctoriale chez Jérôme (C. Biasi), et enfin l'idée d' “auteur divin” dans la pensée païenne puis chrétienne ( ‘auctor uniuersi' et expressions similaires, F. Guillaumont). La quatrième partie porte sur les prolongements et mutations du Moyen Âge et de la Renaissance : statut de l'auteur dans la réécriture des textes hagiographiques (A. Ricciardi) et dans l'écriture épistolaire (F. Oudin à propos des lettres vernaculaires, L. Bernard-Pradelle sur Marc-Antoine Muret), émergence aux XVIe-XVIIe siècles de la figure moderne, qui s'affranchit de la tradition et affirme son originalité (‘Je au contraire', V. Giacomotto-Charra).

 

V. D'Urso, Viuit post proelia Magnus. Commento a Lucano, Bellum ciuile VIII

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Valentino D'Urso, Viuit post proelia Magnus. Commento a Lucano, Bellum ciuile VIII, Naples, 2019.

Éditeur : Paolo Loffredo Editore
Collection : Studi latini, Collana diretta da Giovanni Cupaiuolo e Valeria Viparelli, vol. n. 93
496 pages
ISBN : 9 788832 193091
35,80 €

L'opera: La narrazione della fuga di Pompeo dal campo di Farsàlo ha posto non pochi problemi agli esegeti del Bellum ciuile di Lucano a causa dell'atteggiamento, non privo di stridenti contraddizioni, assunto dal personaggio specialmente nella sezione incipitaria del libro VIII. Questo studio, attraverso un commento di tipo lemmatico, intende analizzare la peculiare fisionomia dell'‘eroe' lucaneo in tale fase del racconto. Nel lavoro di commento, accanto ai modelli del Cordovese, si è cercato di dar conto della ricezione del suo testo presso autori antichi, medievali e moderni che, oltre ad attestare l'articolata fortuna del Bellum ciuile, contribuiscono a chiarire il senso di alcuni suoi passi problematici. Nel tentativo di offrire una visione completa delle soluzioni prospettate intorno ai principali nodi dell'opera di Lucano, si è tenuto altresì conto del vasto lavorio di esegesi che si è sviluppato nel tempo in margine al poema a partire dalla scoliastica tardoantica e medievale per giungere, attraverso i commenti di età umanistica e moderna, ai lavori dei secoli XIX-XXI.

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G. Cupaiuolo (dir.), Bollettino di studi latini 49, 2019, fasc. II

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Giovanni Cupaiuolo (dir.), Bollettino di studi latini 49, 2019, fasc. II (Naples, 2019).

Éditeur : Paolo Loffredo Editore
516 pages
ISSN : 0006-6583
Abbonamento due fascicoli: € 74.00 per l'Italia, € 95.00 per l'estero

BOLLETTINO DI STUDI LATINI
Periodico semestrale d'informazione bibliografica
fondato da Fabio Cupaiuolo

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N. L. J. Meunier, Q. Ennius. Annales

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Nicolas L. J. Meunier, Q. Ennius. Annales. Introduction, traduction annotée et commentaire, Louvain-la-Neuve, 2019.

Éditeur : Presses Universitaires de Louvain
Collection : Anecdota Lovaniensia Nova - 4
236 pages
ISBN : 978-2-87558-882-1
32 €

Lorsque Quintus Ennius rédige ses Annales, entre 179 et 168 av. J.-C. environ, Rome est en pleine expansion, déjà maîtresse de la Méditerranée occidentale et occupée à prendre le contrôle de la Grèce et de la Macédoine. En revanche, sur le plan littéraire, et historiographique en particulier, elle n'en est qu'à ses balbutiements. Quelques précurseurs (Livius Andronicus et Naevius en particulier) avaient donné aux Romains leurs premières épopées, recourant à l'antique vers saturnien. D'autre part, quelques patriciens découvrant sur le tard, au contact du monde hellénistique, la nécessité de conserver trace de l'histoire de leur cité, avaient livré les premières Annales, écrites en prose et en langue grecque. Ennius, poète ambitieux originaire de Rudies (Italie du Sud), mais bien introduit dans les cénacles de la plus haute aristocratie romaine, décide de donner à l'Vrbs son premier grand chef-d'œuvre de langue latine, une épopée en dix-huit livres retraçant l'histoire de la Ville depuis ses origines jusqu'aux événements les plus récents. Il introduit à cette occasion l'hexamètre dactylique, rencontre un immense succès auprès des Romains, et restera insurpassé jusqu'à la création de l'Énéide de Virgile.

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J. Pinguet, Méthod'Latin

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Jérémie Pinguet, Méthod'Latin, Paris, 2019.

Éditeur : Ellipses
Collection : Méthodix
504 pages
ISBN : 9782340033733
36 €

Avez-vous toujours voulu connaître votre grammaire latine "ad unguem", traduire les textes de Cicéron ou de Virgile "digitis in naso" et apprendre le vocabulaire essentiel "ad libitum", voire "ad nauseam" ? Si la réponse est oui, ce Méthod' Latin, qui vous mènera "ad augusta per angusta", est fait pour être votre ami ! Il sera pour vous, face aux enfers de la période latine et des sens du subjonctif, ce que la Sibylle fut pour Énée : dans le cadre de votre parcours universitaire (en licence et en master) et, a fortiori, dans la perspective de concours tels que ceux des Écoles normales supérieures (de la rue d'Ulm à Paris et de Lyon), de l'École des chartes, du CAPES et de l'Agrégation, il vous accompagnera en effet au fil des années et vous permettra de progresser "illico", en vous initiant aux charmes de la langue de César et de Sénèque. Jupiter le dit tout haut à chacun et chacune d'entre vous : "Tolle et lege" !

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